sábado, 5 de setembro de 2015

José Saramago, la mécanique des mots

   
Son patronyme est dû à une bourde de l’employé ­municipal d’Azinhaga, au Portugal, qui ne connaissait son père, José de Sousa, que par son surnom : « Saramago », terme désignant une plante ­sylvestre à quatre pétales dont se nourrissent les miséreux en ­période de disette. Pauvre, l’homme l’était. Il préféra, d’ailleurs, mentir sur la date de naissance de son fils – le 16 novembre, et non le 18 novembre 1922 – pour ne pas avoir à ­s’acquitter de l’amende prévue en cas de non-déclaration d’enfant à l’état civil dans les trois semaines suivant l’accouchement.
   Comme ses propres parents, bergers, José de Sousa était un ouvrier agricole louant ses bras à la journée. Aussi José de Sousa ­Saramago, le fils, grandit-il au sein d’une famille de paysans sans terre et analphabètes. Si brillant élève soit-il, il est inconcevable qu’il poursuive en enseignement général, passé l’âge de 12 ans. Il est donc orienté vers l’Ecole industrielle d’Afonso ­Domingues de Lisbonne qui forme en cinq ans serruriers, soudeurs, ajusteurs, tourneurs fraiseurs et mécaniciens.



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